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Emmanuel Macron en quête d'une relation plus équilibrée avec la Chine
MICHEL DE GRANDIFRÉDÉRIC SCHAEFFER Le 07/01 à 12:26 2 3 82 Partager par mail 0 Imprimer image:  Emmanuel Macron et Xi Jinping se sont rencontrés lors du G20 qui s'est tenu à Hambourg, mi 2017. - POOL/IAN LANGSDON/AFP Le chef de l'Etat entame, ce lundi, une visite d'Etat de trois jours en Chine. Accompagné d'une cinquantaine de chefs d'entreprise, il plaide pour une nouvelle relation économique entre les deux pays, basée sur la réciprocité. Comme Jacques Chirac en 2006 et Nicolas Sarkozy en 2010, c'est par la ville de Xian, berceau de la civilisation chinoise et connue pour son armée enterrée en terre cuite, que le président de la République, Emmanuel Macron, entame ce lundi sa première visite d'Etat en Chine (et première en Asie). D'une durée de trois jours, ce voyage vise à renforcer les liens avec la deuxième puissance économique mondiale, chaque jour plus désireuse de peser sur la scène internationale à la faveur du désengagement américain. Michel De Grandi De Grandi Frédéric Schaeffer Correspondant à Pékin @MdeGrandi Suivre @MdeGrandi - @fr_schaeffer Suivre @fr_schaeffer En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/monde/chine/0301108638831-emmanuel-macron-en-quete-dune-relation-plus-equilibree-avec-la-chine-2142782.php#2MBPZdWMyVsevV5s.99 |
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沙发#
发布于:2018-01-08 09:28
Il s'agit d'établir un contact plus personnel et direct avec son homologue chinois Il s'agit de la première visite d'un dirigeant européen depuis le sacre de Xi Jinping lors du 19e congrès du Parti communiste d'octobre. Les deux hommes ne se connaissent quasiment pas, en dehors de quelques échanges téléphoniques et d'une rencontre en marge du G20 de Hambourg en juillet dernier. « La venue du Président lui permettra d'établir un contact plus personnel et direct avec son homologue chinois », souligne l'Elysée. Alors qu'Angela Merkel est affaiblie par les difficultés à former un gouvernement et que le Brexit brime l'influence anglo-saxonne et fait de la France le seul Etat-membre de l'UE à disposer du droit de veto au conseil de sécurité de l'ONU, Emmanuel Macron entend en profiter pour évoquer « les grands défis mondiaux actuels » et expliquer son initiative pour « refonder l'Europe ». « C'est très important d'aller en Chine maintenant », dit-on à l'Elysée. Obtenir l'appuie de Pékin au Sahel La sécurité sera l'un des axes de discussions, avec un accent prioritaire sur la crise nord-coréenne et la lutte contre le financement du terrorisme, Paris cherchant à obtenir l'appui de Pékin à la force militaire du G5 Sahel. La lutte contre le dérèglement climatique sera également au coeur du déplacement, le retrait américain de l'Accord de Paris renforçant le rôle de la Chine, premier pollueur mondial mais aussi premier investisseur dans les énergies propres. Contrat attendu pour Airbus Mais le but du voyage sera aussi (et surtout) économique. Accompagné de plus de cinquante dirigeants d'entreprise (Accor, LVMH, Airbus, Areva, Safran, Société Générale, EDF...), le président français espère annoncer à Pékin « plus d'une cinquantaine » de partenariats et accords dans des secteurs comme le nucléaire civil, le développement durable, l'agroalimentaire, les services à la personne. Des contrats sont notamment attendus dans l'aéronautique, avec la vente d'au moins 100 Airbus selon Reuters. 30 milliars de déficit commercial Avec un déficit commercial vis-à-vis de la Chine qui s'est creusé ces dernières années (à environ 30 milliards d'euros en 2016), Emmanuel Macron plaide, comme d'autres avant lui, pour une nouvelle relation entre les deux pays basée sur plus de réciprocité, espérant que l'ouverture promise par Pékin devienne réalité et que les entreprises françaises aient davantage accès au marché chinois. Reste à savoir si le président français se montrera véritablement plus ferme que ses prédécesseurs. Ce dernier s'est peu exprimé jusqu'à présent sur sa stratégie face à la Chine mais a poussé pour que l'Union Européenne renforce davantage le contrôle des investissements stratégiques par les groupes non-européens. A Bercy, il avait aussi poussé le combat européen contre les importations d'acier chinois à bas coût. Manque de souffle Pour certains observateurs des relations franco-chinoises, ce déplacement tel que présenté par de l'Elysée manque toutefois de souffle. « Il y a urgence à arrêter de faire du bilatéralisme » classique, s'emporte David Baverez, investisseur basé à Hong Kong, critiquant l'approche conventionnelle des grands contrats. Ce qu'il faut, c'est aussi insuffler un nouveau tempo, plaide François Di Meglio, président d'Asia Centre. « On comprend mal que, dans la relation avec la Chine, le Président Macron ne tente ni de briser 'le talisman berlinois' qui continue à nous inhiber dans la discussion commerciale, ni à laisser derrière nous l'obsession de la reconnaissance par la France de la Chine en 1964. Cela nous empêche de parler plus fort au nom d'une 'amitié' habilement instrumentalisée par l'interlocuteur chinois », estime-t-il. |